Tchad : le deuxième forum national inclusif entre exclusion et la grève des enseignants

Article : Tchad : le deuxième forum national inclusif entre exclusion et la grève des enseignants
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2 novembre 2020

Tchad : le deuxième forum national inclusif entre exclusion et la grève des enseignants

Jeunes et vieux, partis politiques et associations de la société civile prennent part au deuxième forum national inclusif qui s’est tenu du 29 octobre au 01 novembre 2020, au palais du 15 janvier à N’Djamena.

Ce forum est placé sous le thème :

« Évaluation de la mise en œuvre des résolutions du forum national inclusif de 2018 ».

Les travaux de ce deuxième forum examinent plusieurs thématiques à savoir : les réformes et réaménagements de grandes institutions, les formes de l’État, régimes parlementaires, réduction d’âge à la candidature de la présidence, création de poste de vice-présidence, suppression des serments confessionnels, les conflits incessants agriculteurs-éleveurs,…émanant des recommandations et résolutions de la quatrième République du Tchad.

La pandémie de la covid-19 oblige le gouvernement à restreindre le nombre de participation à 600 personnes au de lieu de 1200 participants en mars 2018 du premier forum national. Cette retrouvaille de fraternité des jeunes donne la parole à tous et toutes pour construire l’avenir de demain.

Le forum national inclusif devient exclusif

La tenue de ce deuxième forum n’était pas facile entre les associations de la société civile et quelques partis politiques et le gouvernement. Ils sont surpris de voir leurs associations et partis ne prenant pas part à cette rencontre très importante de résolution des problèmes qui minent le développement et gestion efficiente d’un Tchad meilleur.

Cette exclusion des partis politiques et associations ne favorisent une bonne prise de décision pour un pays de démocratie a-t-il dit les collectifs des organisations de la société civile. Pourquoi restreindre le nombre des participants ? Pourquoi exclure certains partis politiques ? Pourquoi ne pas attendre le moment propice ? C’est tous ces questions que les partis de l’opposition se posent pour exprimer vraiment leur ras-le-bol contre le régime en place.

Si c’est le cas, pourquoi organiser ce deuxième national qui ne donne pas la chance à chaque représentant du dudit organisations de s’exprimer librement, dire ce qui ne va pas même les mauvaises gestions du gouvernement dans le secteur des ressources naturelles, minières et énergiques. La non-assistance du gouvernement aux couches vulnérables telles que : les enfants des rues, les handicapés, les retraités de la fonction publique et non accompagnement des élèves-étudiants pour une bonne scolarisation à l’ère du numérique. C’est aussi les points évoqués par quelques représentants des partis politiques qui n’ont pas participé à ce deuxième forum national.

La grève des enseignants

Après juste un mois de la rentrée scolaire 2020-2021, les enseignants du secteur public sont entrés en grève pour revendiquer entre autres : les frais de transport de 2016 et 2019 et le dégel des effets financiers des avancements et reclassements. Malgré la tenue de ce forum, les établissements scolaires sont fermés pour un délai d’une semaine à compter du 02 au 07 novembre 2020 jusqu’à la satisfaction totale.

La grogne des lauréats des écoles professionnelles revendiquant leur intégration à la fonction publique.

Suite à la promesse faite par le maréchal du Tchad, le chef de l’État de recruter 20.000 jeunes à la fonction publique en 2020, reste encore une parole politique pour la jeunesse qui attend impatiemment cette promesse du gouvernement de la République du Tchad.

Déjà, nous sommes à deux mois de fin d’année 2020, même pas la moitié de ces vingt mille jeunes n’a été encore recruté à la fonction publique. Comment comprendre cette promesse de président de la République ? C’est cette problématique que la jeunesse tchadienne s’interroge de son sort et son avenir.

Pourtant, quand dit-on une école professionnelle, c’est-à-dire une formation directement liée à l’emploi, or au Tchad c’est tout à fait le contraire. Le gouvernement dans sa politique éducative ne que fait ouvrir des écoles, mais sans le recrutement de ces jeunes formés pour contribuer au développement du pays. Quel paradoxe de cette politique sans créer l’emploi aux jeunes.

Ce sont les vrais maux qui minent le développement d’un pays. Donc, pensons à changer cher pays, le Tchad ! L’avenir de cette nation est entre la main de la jeunesse.

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